Comment avancer ?

Il est ainsi fait, il n’a pas pu se retenir. Rester dans son coin et se taire, c’est ce qu’il avait fait de mieux depuis des mois. Et pourtant… voilà, il a craqué ! Il n’a pu s’empêcher de livrer à la populace sa plus fine analyse basketballistique, nous rappelant si nous l’avions oublié à quel point il est à côté de la plaque, perché dans son monde de businessman.

« Je m’attendais à mieux, à ce que l’on se qualifie pour la Leaders Cup, avec l’effectif dont on dispose »… voilà en une seule phrase déclarée au Bien Public (en date du 31/01/13) comment Michel Renault, tel Mandrake le magicien, est capable de faire disparaître en deux secondes l’image de club lucide et besogneux, gagné match après match, goutte de sueur après goutte de sueur par Jean-Louis Borg et ses troupes.

Pire, sa sortie tragico-médiatique a été relayée par les médias basket nationaux, histoire de bien faire rire la France entière et de ridiculiser encore un peu plus ce club, déjà pas épargné par le passé médiatique de son président.

Est-il possible, en tant que dirigeant (président qui plus est) de club professionnel, de manquer à ce point de discernement ? Quand on est dans la charrette de proA en terme de masse salariale, est-il concevable de viser ouvertement le Top 8 et de s’offusquer quand ce n’est pas le cas ?

Quand l’évidence saute aux yeux… mais pas jusqu’au cerveau

Pourtant, on lui en a fait bouffer à « Mimi la Science » des messages subliminaux qui auraient pu l’alerter sur la difficulté pour la JDA de survivre cette année dans cette proA de plus en plus concurrentielle ! Entre des previews d’avant saison par les magazines spécialisés qui classent tous la JDA dans la charrette, un coach blasé qui répète à longueur d’interview d’après-match à quel point il ne peut pas lutter avec cet effectif, des joueurs qui sentent bien la faiblesse de l’édifice et qui remettent ouvertement en cause (une première ?) la participation voulue par le président à sa « Coupe d’Europe des Clubs qu’on connait pas et qui portent des noms dignes de l’effondrement du bloc soviétique » (voir jouer les Roumains du Gaz Metan, ça vous branche?), il aurait peut-être dû se douter Michel Renault qu’on aurait du mal à accrocher le Top 8.

Mais non ! Droit dans ses bottes et enfermé dans sa méconnaissance, le président persiste et signe, oubliant que le plus grand service qu’il puisse rendre à son club est justement de ne jamais parler de basket.

Et pourtant, Michel Renault, dans un élan de lucidité, nous dit clairement avoir perdu en valeur cette année, notamment du fait du départ de Bobby Dixon. Ce qui ne l’empêche pas de se dire déçu de notre absence à la « Mickey, Minnie, Plutôt and friends Leaders Cup » cette année, alors même que nous n’avions pas plus réussi l’année dernière avec une équipe, de ses propres dires, supérieure. Comme quoi « Magic Michel » vient de nous démontrer en deux coups de baguette magique qu’il est tout à fait possible de dire tout et son contraire dans la même interview, tout en gardant un applomb sidérant.

Alors moi, je pose un question : comment avancer, comment envisager l’avenir de ce club, comment construire un projet sportivement réaliste et économiquement ambitieux avec à sa tête un capitaine à ce point irrationnel ? Il faut être sacrément courageux ou visionnaire pour être optimiste aujourd’hui. Moi je ne suis ni courageux ni visionnaire…

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1 commentaire

  1. Bebert

    à moins que ce soit une méthode maladroite de Management pour dire aux joueurs qu’ils ont le potentiel pour faire encore mieux, même si au fond de lui même il sait que la qualité de l’effectif est limité et que c’est peu probable.

    Dans tous les cas, c’est au minimum pas fin comme transposition car risque d’avoir l’effet inverse à celui voulu.

    Et probablement comme tu le dis un manque de discernement car quand on voit le parcours et les effectifs des autres équipes du Top, personne ne peut réellement imaginer qu’on arrive à les titiller…

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