Historique !

La malédiction est enfin vaincue. Hier en ½ finales de l’Euro de basket en Slovénie, la France a battu l’Espagne au terme d’un match aux allures de montagnes russes pour les Français, mais d’une rare intensité physique et nerveuse (75-72 après prolongations). Il aura fallu une prolongation fermée à double tour pour voir les Français prendre le dessus sur son meilleur ennemi. Et surtout le sang froid affolant de Tony Parker et Antoine Diot aux lancers francs pour laisser une Espagne, menaçante jusqu’au bout, sur le pas de la porte.

Tony Parker a réussi un match astronomique (32 points) et assumé son statut de patron (photo FRANCK PENNANT / AFP)
Tony Parker a réussi un match astronomique (32 points) et assumé son statut de patron (photo FRANCK PENNANT / AFP)

Et pourtant, ce fut bien mal embarqué. A l’image du film « un jour sans fin », on croyait après 20 minutes revivre éternellement le même scénario. 34 à 20 à la mi-temps pour l’Espagne, un score offensif famélique pour la France, avec le seul admirable capitaine Tony Parker pour trouver des paniers irrationnels (14 des 20 points français pour lui à la pause). A côté, rien, le néant absolu. Aucun coéquipier pour prendre le relais de T.P.. Une adresse extérieure en berne, une défense catastrophique enrhumée maintes fois par Sergio Rodriguez et Rudy Fernandez qui nous ont fait un récital de alley-hoops ligne de fond et par un Marc Gasol une fois encore impérial dans la peinture.

A ce moment, tout le monde était démoralisé. Encore une fois, on a eu les chocottes et on allait s’en prendre une de plus par les Ibères sans même vraiment jouer notre basket.
Mais ça, c’était avant… avant la mi-temps, avant le discours remobilaseur de Vincent Collet et Tony Parker dans le vestiaires… avant la seconde mi-temps de rêve.

Les mouches changent d’âne

Au retour des vestiaires, on retrouve un engagement défensif de tous les instants et le déclic offensif viendra par Antoine Diot, auteur de 2 tirs à 3 points consécutifs très difficiles alors même que les Bleus en étaient à 0 sur 9 dans l’exercice jusque là. Dès lors, la France reviendra à 6 points des Espagnol et naviguera dans ces eaux là durant un bon moment. On craignait alors que les France ne rompe et que l’écart reparte à la hausse mais ce ne fut pas le cas.

L’étau français se resserait de plus en plus sur des Espagnols devenus soudaiment aphones. Florent Pietrus fut une fois de plus héroïque en défense et Alexis Ajinça lui emboîtait le pas. Admirable sur la lecture et l’aide défensive sur pick and roll, il éteignait Marc Gasol.

Derrière cette défense redevenue imperméable, les shooteurs français retrouvaient une adresse à 3 points diabolique à l’image de Gelabale ou De Colo et la troupe de Collet allait parvenir à arracher une prolongation purement irrespirrable tant il y avait de déchets. On sentait que le premier à faire un petit écart allait l’emporter et ce fut la France qui creusait une avance de 4 points grâce à Tony Parker qui monopolisait l’attention (et les fautes) des coéquipiers de Calderon. Tony ne tremblait pas aux lancers mais les Espagnols ne lâchaient rien et revenaient toujours au contact. Il revenait à Antoine Diot de finir le travail là aussi en rentrant 4 lancers plein de sang froid alors que les jaunes et rouges étaient prêts à nous passer devant.

Finir le tavail

Cette victoire historique face aux Espagnols ne doit pas être une fin en soi et les Bleus doivent se remobiliser pour jouer une finale face à la Lituanie demain pour ce qui pourrait permettre aux hommes de Collet et à Tony Parker de rentrer dans la légende en ajoutant la seule corde qui manque à son arc, un titre majeur avec la France. Mais avant ça, il faut passer sur le corps de la Lituanie, probablement la meilleure équipe de cette Euro…

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