La JDA en mode bulldozer

Les promesses de la pré-saison sont tenues. Malgré quelques couacs lors des matches amicaux, la JDA a retrouvé toute sa hargne quand les choses sérieuses ont commencé. Une raclée infligée à Reims pour commencer, comme pour remettre les pendules à l’heure, puis trois matches en guise de formalité contre Aix-Maurienne, Charleville-Mézières et Lille.

Le club nordiste faisait pourtant figure de premier vrai test face pour une JDA jusque là en roue libre contre des adversaires modestes. Et pourtant, les Lillois furent réduits à des faire-valoir (70-55), le scoreur Sean Barnette et l’intérieur Andre Harris étant parfaitement muselés.

Une défense étouffante

Jean-Louis Borg a imprimé son style défensif
Jean-Louis Borg a imprimé son style défensif

Et c’est bien ce qui frappe les esprits dans ce début de championnat. La JDA imprime une pression défensive rarement vue à ce niveau avec 57 points encaissés en moyenne. La seconde défense, Lille justement, encaisse elle 69 points. Douze points d’écart ! Une différence colossale à ce niveau…

On le savait et il l’a fait. Jean-Louis Borg était venu avec la ferme intention de remonter par la défense, et aujourd’hui, le puzzle est en place. Le collectif passe avant les statistiques individuelles et le coach dijonnais ne transigera pas sur cet esprit.

En revanche, la JDA est un peu en deça sur les moyennes offensives puisqu’elle ne présente que la 9e attaque de la division (largement dominée par Evreux). Mais quoi de plus normal lorsque l’on ralentit volontairement le jeu ? A bien y regarder, ce qui importe, ce n’est pas la moyenne offensive qui dépend largement du style de jeu pratiqué mais plutôt l’adresse aux tirs qui reflète davantage l’efficacité offensive. Et là, la JDA n’a pas grand chose à envier à ses pairs puisqu’elle se classe 4e avec plus de 50% de réussite au tirs.

Une menace protéiforme

Errick Craven a pris les rênes de l'attaque dijonnaise
Errick Craven a pris les rênes de l'attaque dijonnaise

Et ce qui fait justement la difficulté pour les adversaires, c’est l’impossibilité de cibler un joueur particulier en défense. La JDA, c’est aujourd’hui 5 joueurs au delà des 10 points par matches et des 13 d’évaluation (Craven, Leloup, Melody, Mendy et Bing) avec en back up un Samba Dia qui devrait s’incruster dans la rotation à mesure que sa blessure se résorbe et des Christophe, Tornato ou Monclar que l’on sait capables de faire la différence à tout instant.

Le meneur US Errick Craven, en rédemption depuis son passage raté de l’an passé, semble avoir pris le leadership offensif de cette équipe en retrouvant un niveau proche de celui qui était le sien à Clermont lorsqu’il fut désigné MVP de proB. Avec des moyennes de 16 pts, 4 pds et 2,5 rbs, il semble monter clairement en puissance à mesure qu’il trouve sa place dans la rotation.

Un calendrier clément

Le démarrage canon de la JDA est d’autant plus apréciable que ses concurrents tout désignés ont plus ou moins calé sur la grille de départ. Rouen s’est déjà pris une claque monumentale à Boulazac tandis que le même Boulazac s’est incliné à deux reprises à Clermont et Antibes. Nanterre a également laissé filé un match à Lille et c’est finalement un peu à la surprise générale Evreux qui est le seul à suivre la cadence infernale dijonnaise, dans un tout autre style bien plus offensif.

Mais cette euphorie initiale des deux leaders ne doit pas faire oublier que l’un comme l’autre n’ont pas encore rellement affronté de cadors de la division. Nuls Rouen, Boulazac ou Nanterre ne se sont encore dressés sur le chemin des Bourguignons et des Normands.

Si la dynamique est bonne, il faut donc raison garder et relativiser cette ultra domination défensive pour Dijon et offensive pour Evreux. Les matches à venir pourraient bien les ramener dans le rang…

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