Que sont-ils devenus ? Episode 3 : Rowan Barrett

L’un des plus gros talents offensifs vus à la JDA n’est pas « Etats-Unien » mais Canadien. Vous l’aurez reconnu, il s’agit de Rowan Barrett, arrière scoreur infatiguable qui a grandement contribué à ramener ce qui reste aujourd’hui probablement le titre le plus prestigieux remporté par la JDA, la semaine des As.

La carrière

Rowan Barrett (à gauche) avec Thierry Zig et le trophée de la semaine des As 2004
Rowan Barrett (à gauche) avec Thierry Zig et le trophée de la semaine des As 2004

On se souvient tous de cette formidable année 2004. Huitième et dernier qualifié pour la semaine des As qui se tenait alors à Mulhouse, le club emmené par Morlende, Barrett, Vato et Bernard a créé ce qui reste probablement la plus grosse suprise de l’histoire de cette compétition. Nicolas Faure, le coach de l’époque avait d’ailleurs confié sur le ton de l’humour que lui et ses joueurs ne s’étaient pas préparés à rester aussi longtemps dans la compétition : ils n’avaient notamment pas pris de vêtements en quantité suffisante pour passer la semaine !
Ainsi va Rowan Barrett, aussi imprévisible que cette JDA et capable de s’enflammer pour lutter avec les meilleurs. Il faut dire que Barrett le Canadien a su forcer les portes des Etats-Unis durant sa jeunesse pour acquérir la meilleure formation possible.

Le meilleur pote de Steve Nash (qui est par ailleurs le parrain du fils de Rowan Barrett) a grandi à Toronto et perfectionné son basket au West Hill Collegiate Institute à Toronto.
A défaut de toucher à l’excellence de la formation américaine, Barrett fait ce qu’il y a de meilleur dans son pays natal en matière de basket.
Un gage de sérieux qui lui ouvrira les portes de la fac de St-John’s, prestigieuse université New-Yorkaise pourtant un peu en perte de vitesse sur ces dernières décennies. Sous la houlette du coach Brian Mahoney il se fait un nom et démarre une carrière à l’international qui le verra faire plusieurs aller-retours entre l’Europe et l’Amérique du Sud.

Par ailleurs pilier de la sélection canadienne, Barrett croisera la route de l’Equipe de France aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 où la France atteindra une historique finale face aux USA. Mais avant d’atteindre la finale, la France doit passer sur le corps d’une équipe canadienne en ¼ de finales qui a impressionné son monde en phase de poule, derrière son tonitruant duo Steve Nash-Rowan Barrett. Alors que les Français parviendront à éteindre le meneur Steve Nash en ¼ de finales, grâce à un travail défensif monumental de Makan Dioumassi, Rowan Barrett sera le seul Canadien à rester dans ses standards.

Au sortir d’une saison à 22 points en Israël, c’est fort de cette réputation de gros scoreur que Barrett pose ses valises à la JDA en 2003, pour le résultat que l’on sait et un trophée unique dans la vitrine du club dijonnais.

Sur une phase plus descendante par la suite, Barrett prendra un abonnement à la proA en passant notamment par l’ASVEL et Chalon.

La reconversion

L’autre carrière de Rowan Barrett, avec le team Canada et son meilleur pote, Steve Nash.

Comme tant d’autres avant lui, Rowan Barrett va capitaliser sur son passé de joueur pour rebondir après sa retraite sportive. Et pour lui la voie est toute tracée. Après une carrière en équipe nationale canadienne où il en était LE fer de lance avec Nash, Barrett est une icône de la balle orange au Canada.

Mais étonnament, à l’issue de sa carrière sportive en 2008, c’est dans le milieu bancaire que Rowan Barrett se reconvertit. Il intègre la prestigieuse Royal Bank of Canada et y développe pendant environ 4 ans des aptitudes qui lui serviront pour son futur emploi.

Car diplômé en « Business management » (management des affaires) et fort de son passé de joueur et de ses relations, son avenir se dessine évidemment au sein de la délégation canadienne nationale.

Il est aujourd’hui en poste au sein de Canada Basketball (en quelque sorte l’équivalent de la fédération canadienne de basket) avec un titre large d’assistant au manager général et vice-président des opérations basket.

Son premier rôle consiste à épauler le General Manager dans toutes les tâches relatives à la mise en place de l’équipe nationale canadienne, à commencer par la formation des jeunes joueurs.

Son second rôle est de construire un réseau de partenaires et de sponsors en vue de financer l’équipe canadienne, bref fédérer les entreprises autour d’une équipe nationale qui émerge de plus en plus sur la scène internationale. Avec des joueurs tels que Tristan Thompson et Anthony Bennett (Cleveland), Joel Anthony (Miami), Cory Joseph (San Antonio) ou encore Kelly Olynyck (Boston), l’avenir du Team Canada s’annonce prometteur pour ne pas dire radieux si on y ajoute le prodige et probablement futur star NBA, Andrew Wiggins. Actuellement dans sa première année universitaire à Kansas, aucun joueur mis à part LeBron James n’avait suscité autant de « hype » autour de lui au lycée, c’est dire les attentes placées par Barrett et le Canada tout entier dans Wiggins.

Un travail passionnant pour Rowan Barrett au sein d’une équipe qui émerge de plus en plus depuis les années 2000 et qui s’inscrit dans la droite lignée de son parcours de joueur et de ses études. Lui qui savait attaquer le cercle comme personne, souhaitons lui d’être aussi percutant dans son nouveau rôle.

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