Semaine des As : les quarts de finale

En direct de Villeurbanne

Comme de coutume, la semaine des As nous réserve son lot de surprises, d’émotion, de suspens, et ce n’est pas parce que la JDA n’y est pas qu’on ne doit pas en parler.

Année après année, ce tournoi démontre toute sa magie, à l’inverse d’une insipide, archaïque et donc inutile coupe de France.

Pour cette version 2010, déjà deux favoris se sont pris les pieds dans le tapis sous le regard moqueur et insolent de leur adversaire. C’est d’abord Nancy qui s’est fait purement et simplement atomiser par un Roanne des grands jours (90-68). Marcus Slaughter a été bien seul à surnager côté lorrain (20 pts et 7 rbs) face à la puissance collective des loiriens (7 joueurs à au moins 9 d’évaluation), emmenés par le revenant Dylan Page (22 d’évaluation) qui transfigure décidément cette équipe roannaise à chaque fois qu’il en porte le jersey. Qu’on se le dise, sans l’intérieur fuyant américain, Roanne n’est qu’une talentueuse mais irrégulière équipe. Avec Page, Roanne est clairement un prétendant au titre.

L’autre surprise de ce premier tour est une vraie sensation. Dans ce que l’on présentait volontiers comme le match le plus déséquilibré, le rouleau compresseur manceau, d’ordinaire si serein et sûr de sa force s’est fait scalpé par une formation vichyssoise totalement décomplexée. Privé du monstre d’activité qu’est Dounia Issa, on ne donnait pourtant pas cher de la peau des Bourbonnais. Mais porté par un incroyable quatuor composé du toujours rentable Zach Moss (30 d’évaluation), du magique Kareem Reid (21 d’éval et un wagon de passes extraordinaires), du clutch Jonte Flowers (21 et des très gros shoots) et d’un Jérémy Leloup repositionné pour l’occasion sur un improbable poste 4 où il a assassiné son ancienne équipe par sa mobilité et son tir extérieur (21 d’éval), Vichy a su tenir tête au leader sarthois pour s’imposer en prolongation malgré un gros match de Spencer, Diot et N’Doye (97-93).

Dans les deux autres matches, la hiérarchie a plutôt été respectée. Bien que pas évidente au classement de proA, la domination d’Orléans sur Cholet n’a pas paru illogique au regard de la situation actuelle d’Orléannais actuellement en pleine bourre. Ce match que l’on attendait défensif a tenu ses promesses mais les hommes d’Erman Kunter ont fini par céder sous les coups de massue de l’imposant Ryvon Covile et sous les coups de pattes du talentueux Cedrick Banks (71-64).

La dernière rencontre fut encore plus défensive. Entre deux équipes villeurbannaise et gravelinoise d’une effroyable maladresse, ce sont les locaux qui ont fini par s’imposer aux forceps (55-52). Vincent Collet peut dire un grand merci à Eric Campbell, le seul joueur à surnager (22 d’éval) dans cette équipe où pas un seul joueur n’a dépassé les 10 points. Il peut aussi dire merci aux arbitres qui ont fortement influencé l’issue de la rencontre avec quelques décisions défavorables aux Nordistes qui méritaient pourtant tout autant la victoire derrière Ben Woodside et Demetrius Nichols. L’ASVEL a bénéficié à plein de l’avantage du terrain mais peut se faire du souci à la vue du jeu développé. Aujourd’hui, on voit mal ce que cette équipe bancale et sans âme peut bien espérer dans ce tournoi et encore plus en championnat.

Mais on le sait, la semaine des As nous réserve toujours de belles histoires (nous sommes bien placés pour le savoir). Nous salivons donc à l’idée d’être déjà devant les demi-finales de demain qui opposeront Roanne à l’ASVEL et Vichy à Orléans. La logique voudrait un Roanne-Orléans en finale pour une belle opposition de style mais quelle certitude peut-on encore avoir dans cette semaine des As ?

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