Zoom sur Hyères Toulon : Encore un génial bricolage ?

 

A l’heure de la reprise de l’entraînement, nombre d’équipes ont bouclé leur recrutement.
L’occasion de commencer notre tour de France des clubs de proA, histoire de se familiariser avec nos futurs adversaires.
Eté oblige, on commence ce tour de France à la plage, à Hyères-Toulon.

Meneurs : Efficace remplaçant de Kevin Houston la saison passée, Paccelis Morlende devrait monter en grade cette année et briguer le poste de titulaire, tant le remplaçant de Houston n’apporte aucune garantie au poste 1. En effet, Alain Weisz a tenté le pari fou de recruter Alex Gordon, le lutin dément de Roanne, véritable pétard ambulant. Plus arrière shooteur que meneur malgré sa taille (1,80m officiellement), Gordon est capable de renverser un match avec des tirs plus incroyables les uns que les autres. Un joueur incapable de gérer une équipe mais une mentalité de tueur hors du commun, un poignet démentiel et surtout qui n’a peur de rien ni de personne. Le type de joueur qui peut complètement s’épanouir dans le jeu très libre prôné par Weisz.

Alex Gordon peut-il rentrer dans les chaussures d'Austin Nichols et devenir le top scoreur qu'attend le club ?

Extérieurs : Hyères avait tâtonné sur ces postes l’an passé et cette année ne s’annonce guère plus rassurante. Shaun Fein ne sera jamais rien d’autre qu’un rôle player en proA, Dobbins est un défenseur du genre pot de colle mais limité en attaque, et la perte des précieux Nobel Boungou-Colo et Jonte Flowers ne sera pas compensée par l’éternel espoir Souarata Cissé en provenance de proB. Décidément, l’héritage d’Austin Nichols et de Derrick Obasohan est dur à porter. Le seul point rassurant est qu’Alex Gordon et Maxime Zianveni viendront probablement prêter main forte pour apporter une étincelle offensive qui fait cruellement défaut.

Intérieurs : Zianveni justement… en voilà un qui aurait mieux fait de ne pas faire son ronchon un beau jour de 2007 et d’exiger son départ de Nancy. Avec un talent démesuré mais aussi un melon gros comme une pastèque, il s’imaginait avoir sa chance dans de grands clubs européens. Il a fini à Chypre et depuis, sa carrière n’est qu’une lente descente aux enfers jusqu’à n’être plus qu’un joueur anonyme dans une équipe anonyme, Le Havre, l’an dernier (4 pts et 4 rbs en 13 min). Vraiment dommage pour celui qui s’annonçait comme l’un des plus beaux spécimens français sur le poste 3/4. A 31 ans, difficile de croire qu’il va renaître de ses cendres.
Heureusement, Weisz est parvenu à retenir la meilleure paire intérieure de papys pour compenser tout cela avec un Rick Hughes qui, à la veille de souffler sa 38e bougie, ne saute plus, ne défend plus, mais continue d’user à merveille de son jeu de corps pour enfiler les paniers comme les perles au poste de pivot (19 pts à 57% la saison passée) et un Krupalija à la santé fragile mais qui reste probablement sur la meilleure saison de sa carrière. Le départ de Masingue est compensé numériquement par l’énigmatique Mouhammad Faye en provenance des Etat-Unis.

Bilan : Alain Weisz est devenu le vrai MacGyver de la proA, ou comment bricoler une vraie équipe avec 3 bouts de ficelle et quelques euros en poche.
A défaut de pouvoir compter sur un centre de formation performant, Hyères-Toulon contourne son problème de budget en misant sur des vieux briscards, des revanchards ou des joueurs blessés en mal de temps de jeu.
Si on s’attend toujours à des miracles dans la rade de Toulon, la somme des paris (Gordon, Faye, Zianveni) semble cette année trop importante pour réaliser un énième miracle. Cette équipe semble destinée à jouer le maintien.

Note du recrutement (sur 5 étoiles) : **

Effectif :
Meneurs : Paccelis Morlende, Alex Gordon, Axel Julien
Extérieurs : Shaun Fein, Anthony Dobbins, Souarata Cissé
Intérieurs : Rick Hughes, Mouhammad Faye, Damir Krupalija, Maxime Zianveni, Louis Labeyrie

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