La honte !

Dijon dominé
Dijon dominé (Alsace.fr)

Dijon humilié par Souffelweyersheim, un club de N2 (l’équivalent de la 4e division française)… difficile de trouver un événement sportif comparable, à la notable exception de la coupe de France de football qui nous réserve régulièrement son lot de surprises. Mais le foot n’est pas le basket et ce genre d’exploits dans le sport de Naismith ne se produit quasiment jamais, l’écart de niveau se masquant plus difficilement.

Autant dire que l’échec est cuisant, l’humiliation sévère et comparable à une flagellation sur la place publique, sous les regards des spectateurs pointant des doigts moqueurs. Il est bien difficile de trouver un précédent de cet ordre. A défaut d’y passer ses nuits pour en dénicher un, on peut aisément avancer le fait que la déflagration produite est similaire à la défaite de l’Equipe de France (au mondial japonais en 2006) face à la terrifiante armada du… Liban.

Comment des joueurs aussi calibrés que Sean Marshall, Steffon Bradford ou Nick Fazekas, et qui pour certains pourraient toucher du doigt la NBA, peuvent-ils commettre l’irréparable et se laisser à ce point maltraiter par des joueurs « lambda » ? Parce qu’avec tout le respect que l’on peut avoir pour les joueurs alsaciens, et pour ce qu’ils viennent d’accomplir, ils n’en restent pas moins des joueurs « lambda », des basketteurs du dimanche comparé à des gars du calibre de Marshall ou Fazekas. Mais tout basketteur français de niveau moyen, notamment de le quart Nord-Est de la France, sait aussi que les salles alsaciennes sont des véritables petits chaudrons, que leurs joueurs sont de braves bûcherons qui à défaut d’être hyper talentueux vous arrachent les bras toute la soirée, bref des matches qui sentent le traquenard en puissance.

Les héros de la soirée, bravo à eux !
Les héros de la soirée, bravo à eux ! (Alsace.fr)

Randoald Dessarzin, en bon suisse qu’il est, c’est-à-dire sous influence culturelle alsaço-jurasso-allemande, devait forcément connaître cet état de fait. En tout cas, il n’arrange pas son cas dans ces temps difficiles.

Mais à ce stade, on ne peut plus pointer le seul Randoald Dessarzin comme unique coupable. Ce serait trop facile. Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas lui qui se trouvait sur le terrain face à ces maudits « Souffeliens ». Avec l’équipe dijonnaise de l’an dernier, on aurait pu à la limite concevoir d’être accroché par une équipe de N2. Mais avec l’effectif de cette année, il n’y a aucune circonstance atténuante. Ces alsaciens, on devrait les détruire sans même un système (ou presque) et avec le chauffeur du bus en guise de coach… rien que par la classe naturelle de nos joueurs.

En raison d’écarts de niveau comparables, La Dream Team, la vraie (celle de 1992), n’avait pas besoin de système pour exterminer la concurrence. Juste le plaisir de jouer et le talent faisaient le reste. Hier théoriquement, l’écart y était. Le problème est donc ailleurs…

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2 commentaires

  1. Massive dEUS

    Il n’y a aucun mépris dans mes propos et s’ils paraissent comme tel, je m’en excuse.
    Je précise d’ailleurs bien dans mon article qu’il faut avoir le plus grand respect pour ce qu’a réalisé Souffel.
    Maintenant, et il ne s’agit pas que de Souffel, tout joueur de N2 reste un basketteur lambda pour un gars comme Fazekas qui a joué en NBA. Ça je crois qu’on ne peut pas me l’enlever et encore une fois, je ne vise pas que Souffel mais les clubs de N2 en général (et en dessous a fortiori).
    Et concernant ma petite phrase un poil provocatrice il est vrai sur le profil du basketteur type alsacien, pour être sérieux les basketteurs alsaciens sont souvent taillés dans le marbre… bref de vrais colosses qui jouent de manière très rugueuse. Peut-être que vous, vous ne vous en rendez pas compte, mais nous qui jouons dans une région différente, si…
    Amicalement 😉

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