La JDA meilleure équipe à Pizza de ProA

Pizza à emporter

On parle souvent de « vin à pizza ». Très peu de subtilité, très peu de corps mais il accompagne parfaitement une soirée entre amis, à partir du moment où l’on n’est pas trop exigeant…Ce cru 2010 a encore une fois démontré ses limites face au Paris Levallois samedi soir.

Comme tout banlieusard qui se respecte, je suis arrivé en retard au match – la faute à une moto en flamme sur l’autoroute. Encore une fois,à mon arrivée,  le mal était fait : -18 à quelques minutes de la mi-temps & une JDA sans réelle hargne, complètement dépassée en défense.

Dans la raquette opposée, Bradford  & Powell se battent mais sont constamment pris en défaut par le musculeux Jean-Baptiste & le contreur Hamilton (3 contres hier soir). Manque de hauteur dans la raquette, le mal est bien connu.

Pour ne rien arranger, les deux autres intérieurs dijonnais montrent leurs limites. Tanghe se fait bouger des épaules et se fait sanctionner systématiquement en voulant faire de même. Adjiwanou est présent au contre mais apporte que peu de solutions offensives.

Coté extérieurs, le constat n’est guère meilleur. Bradley…fait du Bradley avec des numéros de solistes de grande classe alternant avec des balles perdues, n’apportant toujours rien au collectif. Bogavac et D’almeida se complètent dans le néant (en défense pour le premier, en attaque pour le deuxième).  MBaye se montre de manière sporadique et démontre surtout que cette année, le patron…eh bien…ce n’est pas lui.

52-34 à la mi-temps, l’équipe à pizza sent déjà le bouchon. Dettmann va décidemment avoir beacoup de travail, plus qu’il ne l’imaginait.

Face à une équipe de Levallois très homogène qui s’est payé le luxe de laisser dérouler son très faible adversaire (on verra peu l’excellent Vassalo) en seconde période, la JDA n’existe que par sa nouvelle recrue Powell qui – malgré quelques absences au rebond défensif par manque de taille – a démontré son excellent shoot & sa combattivité offensive. Pour les autres, ils ne servent guère que de sparing partner à Ekanga & consorts sous les yeux d’un Marshall puni, prostré sur le banc en triturant son bandeau.

Il faut dire, le nouvel arrivant a la main chaude et plutôt que de combler les lacunes intérieures de son équipe, met le doute sur un autre américain jusqu’ici plutôt épargné par les critiques. Le shérif a perdu son étoile.

Malgré un coach multipliant les changements & observant  assis sur son banc (dépité?) le manque de fougue de son équipe, le Paris-Levallois se contente du minimum. Ce qui évite aux dijonnais de repartir avec une valise.

Par contre, ils repartiront dans leur joli bus vert immatriculé 71, gentillement réapprovisionné par…un livreur de pizza. A défaut de s’être arraché sur le terrain, ils accompagneront à merveille cette spécialité italienne, dont les français sont les premiers consommateurs mondiaux.

Smacks.

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2 commentaires

  1. Kiki

    J’y étais aussi. Pas de supporteurs dijonnais visibles. Sympa en tout cas cette belle salle (au superbe panneau d’affichage) qui applaudit aussi les paniers dijonnais. La JDA, en première mi-temps, était en souffrance, pas d’allant, pas de « stamina ». Rien, le vide dans tous les secteurs du jeu. A désespérer ! Refrain bien connu.
    En 2e mi-temps, les joueurs, s’encourageant entre eux, ont décidé d’y aller,comme par miracle, surprenant leur adversaire qui s’est mis quelques minutes à douter. On pouvait y croire, mais toujours ces mauvaises conclusions.
    Une remarque : quant on est faible, les décisions arbitrales vous sont rarement favorables. Ce fut criant hier.
    Powell a de quoi nous rapporter le sourire, j’espère. Il est discipliné et capable de bonnes initiatives, et surtout il semble posséder un bagage technique solide.
    Quant à Dettmann, c’est clair, il teste ses joueurs, et ils l’écoutent, et trouvera des solutions.
    Quand même, au vu d’hier soir, des victoires à venir, il y en aura. Mais seront-elles suffisantes ? Il a compris sa mission: faire jouer une équipe qui ne sait(plus ou pas) jouer.

  2. Smacks

    Très bonnes remarques Kiki.
    Dettmann semble toujours en phase d’observation & scrute chacun des joueurs. Il a l’air carré & attaché à l’esprit d’équipe car les joueurs étaient attentifs & concentrés, s’encourageaient.

    Mais d’une part, il intervient trop tard et a peu d’arguments « joueurs » à sa disposition (tâche trop difficile avec l’effectif actuel).

    D’autre part, il n’y a pas eu samedi cette révolte sur le terrain. Seul Powell se battait comme un beau diable sur le parquet. Pas d’esprit guerrier.Je ne pense pas que Paris-Levallois se soit vu en danger une seule seconde, seule différence perso avec ton analyse !

    Merci, avis très interessant de ta part !

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