Que sont-ils devenus ? Episode 2 : David Booth

david-boothLe deuxième épisode de notre saga part sur les traces de David Booth. Il est des joueurs dont on perd la trace après leur carrière sportive sans rien savoir de ce qu’ils sont devenus. David Booth n’est pas de ceux là puisqu’il est paradoxalement plus compliqué de reconstituer sa carrière de joueur que l’après-retraite sportive. Il faut dire que David n’a peut-être pas eu une carrière sportive au niveau de son talent, avec des choix de carrière que l’on qualifiera parfois de douteux. Mais ce qui était valable un jour ne l’est pas forcément le lendemain et Booth reussit magnifiquement sa 2e carrière.

La carrière

Sa notoriété sportive démarre dès l’université. David fait partie des Blue Demons, l’équipe de basket de DePaul University, basée à Chicago, une fac de très bonne facture qui a notamment fourni quelques bons joueurs NBA (entre autres Marc Aguirre, George Mikan, Terry Cummings, Rod Strickland, Bobby Simmons, l’actuel coach du Jazz d’Utah Tyrone Corbin, et des joueurs actuellement en activité comme Quentin Richardson ou Wilson Chandler). Déjà à l’époque, il démontre toute ses qualités de scoreur puisqu’il est à l’heure actuelle le 2nd meilleur marqueur de tous les temps de la fac avec 1933 points en carrière universitaire (seul Mark Aguirre, futur premier choix de draft NBA, a fait mieux). Voilà qui classe le bonhomme !

Au sortir de DePaul en 1992, un diplôme de Communication Médias en poche, Booth entame une carrière professionnelle longue de 13 années qui le verra passer notamment par la France en 1995/1996 aux Spacers de Toulouse en proB. Il y raflera un titre de MVP de proB avant de se tester à l’échelon supérieur avec la JDA en 1996/1997 avec un succès monumental. Si la JDA reste dans le ventre mou du classement, au niveau individuel, l’équipe dijonnaise truste les premières places avec Bruno Hamm à la passe, Steve Payne au rebond et David Booth qui surclasse tout son monde en terminant meilleur scoreur du championnat avec 22,4 pts de moyenne.

La suite de sa carrière est un peu plus douteuse puisqu’il visitera entre autres le Venezuela, Chypre, pour terminer sa carrière au Japon en 2005 après 4 saisons au pays du soleil levant.

La reconversion

David Booth a tâté du coaching
David Booth a tâté du coaching

De retour aux Etats-Unis, David Booth revient à ses origines dans l’Illinois à Peoria où il décroche un poste d’assistant coach à Illinois Central College. Il y reste une seule année, ne pouvant refuser l’offre qui lui sera faite par les Memphis Grizzlies, équipe de NBA, de devenir scout et de repérer des joueurs sur tout le territoire sud-est des Etats-Unis.

Il profitera de cette experience aux Grizzlies durant 4 années avant de de se voir proposer une autre offre irréfutable : revenir à ses premières amours en devenant assisant coach à DePaul University 2009. Il oeuvrera une année comme tel avant d’être promu Directeur des relations professionnelles, avec les entreprises et la communauté en 2010.

Chaque joueur américain rêve de retourner dans son université une fois sa carrière professionnelle achevée. Pour David Booth, le rêve est devenu réalité, et il pourra désormais dire qu’il l’a fait.

A la fin de ses deux années à rendre service à son « alma mater » comme disent les Américains à propos de leur fac, Booth est cette fois réclamé par les New Orleans Hornets en NBA, pour reprendre son métier de scouting. « C’était une exprience grandiose de revenir à DePaul et de faire partie de ce programme. Je garde cela comme un trésor. Mais les Hornets m’ont offert une opportunité de revenir en NBA que je ne peux refuser » déclara-t-il alors en guise d’explications.

Et là, c’est encore l’ascension pour David. Après deux ans à travailler comme scout pour la région « Midwest », il est nommé en septembre 2012 Directeur du scouting pour les Hornets, poste qu’il occupe toujours acutellement.

L’après carrière sportive est donc une franche réussite pour David Booth et se caractérise par une montée en fonctions progressive au point d’occuper aujourd’hui un poste important en NBA, dont il n’a pourtant jamais foulé les parquets. Mais il faut croire que David n’avait pas que du talent dans les mains mais aussi dans la tête…

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