Une fois, pas deux! La Jda s’impose à domicile face à Nancy

C’est au bout du suspense que la JDA s’est imposée hier soir pour son premier match à domicile. Une première rencontre à domicile riche en émotions où nombreux étaient les supporters à avoir sortis leurs boîtes de bêtabloquants…

Mais Dijon a eu chaud hier soir car après avoir mené 25 à 8 au terme d’un premier quart temps parfaitement maîtrisé défensivement ET offensivement, les joueurs dijonnais se sont complètement troués pour laisser Nancy revenir dans le match. La suite vous la connaissez, le SLUC prend le large, les supporters dijonnais commencent à perdre espoir à l’ôrée du « Money Time ». Puis vient le réveil. Une prolongation, des shoots sortis de nulle part et une (courte) victoire à la clé.

In croyable, voilà le mot que vous cherchez! Mais cette première victoire à domicile engendre quand même certaines interrogations…

 

Mykal Riley a été le grand héros de la soirée.
Mykal Riley a été le grand héros de la soirée.

Et la défense alors?

 

Dijon est une équipe défensive, d’ailleurs elle affiche une moyenne de 91pts encaissés en deux rencontres. Pas mal pour une franchise NBA non? Ah mais oui mais c’est la Pro A ici! Certes, la JDA s’est elle fendue de 99pts, mais elle en a surtout encaissée 97… Pas vraiment du goût de Jean Louis Borg.

Pourtant, le premier quart temps avait vu les dijonnais bien en place défensivement. Sur toutes les lignes de passes, bien au point sur les écrans, les joueurs de la Cité des Ducs se créaient ainsi de meilleurs opportunités offensives. C’est justement ce qu’il a manqué aux dijonnais pour ensuite tenir l’écart: du jeu rapide en attaque. Mais celui-ci doit découler d’un effort défensif conséquent pour permettre aux joueurs de surfer sur une vague d’envie et d’euphorie.

Car après ce premier quart totalement maîtrisé, les dijonnais se sont non seulement retrouvés à la masse en défense mais aussi en attaque. Et c’est bien ça le problème majeur de cette équipe dijonnaise. Hier, les joueurs ont semblé se prendre pour une équipe offensive. Mais il ne peut en être le cas sans une rigueur défensive digne de ce nom.

Dans les schémas de jeux de Borg, la défense facilite l’attaque, pas l’inverse. Voilà pourquoi cette victoire doit surtout montrer aux joueurs l’importance de la rigueur défensive dans les tactiques de l’équipe. Pour autant, il ne faut pas non plus être totalement critique quant à la prestation dijonnaise. La saison ne fait que commencer et l’alchimie défensive est encore en pleine construction. De plus, le premier quart temps était un modèle en la matière! Il reste surtout à l’appliquer désormais à l’échelle d’une rencontre.

 

Mykal Riley dépendance?

 

Leader aux points (17), aux rebonds (6), aux passes (5), aux interceptions (4) et à l’évalutation (23), le Palais des Sports a découvert ce joueur tant attendu qu’est Mykal Riley. Formidable scoreur, l’américain a montré toutes ses qualités offensives. Mais il s’est également comporté comme le patron qu’on attend qu’il soit. Avec Dobbins, il a permit à Dijon de revenir en reboostant l’équipe défensivement, offensivement et en lui redonnant envie.

Pour autant, il faudra faire attention à ne pas trop être dépendant aux performances de l’ailier. Car certes, Riley a  montré qu’il pouvait être le joueur que le club attend depuis quelques années maintenant, mais est-ce que Dobbins ou Harris peuvent assurer derrière en cas de « coup de mou » ?

Riley est un formidable scoreur, mais il est surtout un patron offensif. Un joueur capable de prendre feu dans les moments décisifs (cf hier soir…), un joueur capable de rentrer LE panier. Certes, Dobbins peut lui aussi assurer le scoring, tout comme Moss, Harris ou Campbell mais ils ne semblent pas être à même de tenir le rôle de Riley en fin de match sérré.

Attention donc à cette dépendance naissante! Car elle peut tout aussi bien être bénéfique au club qu’elle pourrait lui être nocive.

 

La tendance est-elle à l’optimisme?

 

Voilà finalement la seule et unique question qui se pose après cette rencontre. Peut on dors et déjà être optimiste? Oui et non. Ah, nous voilà bien avancés!

Oui car l’équipe a montré de l’envie, de belles qualités et surtout un esprit combatif digne d’une équipe coaché par Borg. Car jamais les joueurs n’ont baissé les bras. Tous ont sus y mettre du leur. Autre facteur d’optimisme? Les progrès des meneurs. Déjà, T.J. Campbell semble plus à l’aise et plus proche d’un niveau digne d’un meneur titulaire. C’est déjà un bon point. Mais ce qui frappe le plus, c’est surtout les progrès de Malela Mutuale. Avec 8 pts à 100% et une prestation défensive convaincante, Mutuale a montré qu’il pouvait apporter plus que la saison passée. Une bonne nouvelle pour le secteur extérieur dijonnais qui semblait un peu court…

Cependant, il faut rester mesuré. Ce n’est que le début de saison, on ne peut pas savoir comment ce groupe va évoluer ni s’il sera réellement capable d’atteindre son potentiel. Feu de paille ou réel déclic? Il faudra attendre un peu avant de tirer les premières conclusions relatives à ce groupe.

 

En attendant, on se tourne vers le déplacement à Gravelines. Les choses vont elles changer ou aura-t-on le droit à la traditionnelle bâche annuelle? Pour le moment, on savoure la victoire et on continue de croire en une belle saison dijonnaise.

 

Go JDA!

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