La bête est blessée… mais elle bouge encore

On a retrouvé Sean Marshall
On a retrouvé Sean Marshall

Improbable. Voilà le premier mot qui vient en bouche à l’évocation de la performance de la JDA ce soir. Vichy, pourtant valeur très sûre et l’une des équipes de ce championnat les moins sujettes aux sautes d’humeur, vient de tomber au Palais des Sports devant une improbable (encore !) troupe dijonnaise (79-70).

En perdition dans le second quart, les joueurs de coach Dettmann ont renversé le match dans le 3e quart-temps, sur les ailes de ses US retrouvés, Bradley et Marshall (respectivement 18 et 23 d’évaluation). Ah qu’il était bon le temps à deux US par équipes !

Comment expliquer ce soudain revirement de situation ? Steffon Bradford était-il l’une des clés de l’histoire ? Toujours est-il que son départ coïncide avec la résurrection de Sean Marshall et avec la première victoire depuis belle lurette, avec une équipe pourtant ridiculement faible sur le papier.

Il aura fallu un signal fort des dirigeants, pourtant fort peu stimulant puisqu’il lorgnait clairement vers l’étage inférieur, pour paradoxalement et étrangement réveiller le talent et l’abnégation de nos joueurs. Autour d’un Stevan « Turnovers » Milosevic précieux en unique fixation sous le cercle (malgré encore une fois un four de balles perdues : 11 pts, 11 rbs, 2 cts… et 7 bps), Sheriff Marshall a pu graviter en poste 4 moderne pour réveiller en lui cet instinct de tueur.

Le duo intérieur a été parfaitement secondé à l’arrière par la paire M’Baye-Bradley et par le sobre mais précieux D’Almeida.

En face, on a vite pensé que Zach Moss allait s’amuser dans la peinture dijonnaise mais le carnage s’est arrêté à temps (16 pts et 6 rbs pour le tonique intérieur bourbonnais). Secondé efficacement par le seul David Melody (21 d’éval), Moss n’a pas trouvé suffisamment de relais pour bousculer Dijon. On imagine déjà à quel point les murs du vestiaires vichyssois ont dû trembler à la fin de la partie. Le discret mais exigeant Jean-Louis Borg ne connaissait que trop bien l’importance de ce match dans l’optique des playoffs.

Nous le savons depuis fort longtemps, la JDA est meurtrie, et rien n’est plus dangereux qu’une bête blessée. La Jeanne l’a démontré ce soir, mais la route est encore longue. « El profesor » Dettmann a du pain sur la planche. Au programme, une fin de saison avec le groupe le plus faible de proA auquel il faudra insuffler ce même esprit commando qu’en cette soirée du 6 mars. S’il y parvient, ce ne sera déjà pas si mal. A défaut de maintien, on ne pourra pas dire que la JDA a soldé son championnat…

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1 commentaire

  1. martin

    la bête est blessée, elle résiste? je n’ai pas vu de résistance sur le match de ce wwek-end,que pense le gm et le président(la victoire sur vichy avait donné un semblant de sourire) mais là cela doit-être la soupe à la grimace.Allez courage votre bon président vas amener l’équipe en pro B.

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