(Eurochallenge) Dijon – Anvers 68-74 : Les raisons d’une défaite

JDA Dijon – Anvers (mardi 5 novembre 2013)
JDA Dijon – Anvers (mardi 5 novembre 2013)

La campagne dijonnaise en coupe d’Europe démarre mal. Une première défaite à domicile contre une bonne équipe d’Anvers qui vient rappeler à la JDA qu’elle n’a aucune marge de manœuvre et que jouer sur deux tableaux sera forcément compliqué, surtout avec l’absence de Zach Moss.
Sans avoir assisté au match de visu qui apporterait sûrement d’autres éléments parlants, la simple étude statistique du match nous éclaire fortement sur les raisons de la défaite.


Travailler Tirer plus pour gagner marquer plus !

Une donnée m’a profondément interpelé : l’équipe belge a shooté 73 fois au panier contre seulement 48 pour la JDA !

Dès lors, comment envisager de remporter un match quand l’adversaire prend 1,5 fois plus de shoot que vous ? 25 tirs de plus qui potentiellement pourraient donner un différentiel de 50 points (!!!) si les Belges avaient rentré tous ces paniers. Allez, comme je suis beau joueur, je vous concède le fait que l’adversaire peut difficilement faire 100% de réussite au shoot. Donc si on considère qu’il shoote à 50% (certainement plus proche de la réalité), cela fait tout de même 25 points de différentiel dans la musette !

Allez, je vous fais une autre concession : la JDA a tiré plus de lancers-francs (18 contre 4), mais globalement pas de quoi effacer ce gouffre. Alors comment expliquer cette différence de tirs enclenchés ?

La JDA offre trop de munitions supplémentaires à Anvers

Deux statistiques semblent primordiales, d’une part les balles perdues et d’autres part les rebonds offensifs. La JDA perd 18 ballons là où Anvers n’en perd que 10. Et surtout, la JDA ne prend que 3 rebonds offensifs là où Anvers massacre les Dijonnais avec 14 prises offensives.

Au total, Anvers a donc récupéré 32 possessions de balle avant même que la JDA n’ait eu l’occasion de tirer (la JDA, elle, n’en a récupéré que 13). Un différentiel de presque 20 possessions en faveur des Belges. N’allez pas chercher plus loin, ça devient très difficile de gagner dans ces conditions.

Et pourtant, la JDA a été très bonne dans l’utilisation de ses munitions, en convertissant près de 60% de ses tirs à deux points (en plus d’un passable 33% à trois points). De ce point de vue, elle a fait bien mieux qu’Anvers (51% à deux points et 27% à trois points).

Mais c’est comme au tir à l’arc : celui qui n’a que 3 flèches a peu de chances de marquer plus de point que celui qui en a 5… même s’il vise un peu mieux. Et c’est bien le problème de la JDA hier soir, elle a donné trop de munitions à son adversaire pour espérer rester à hauteur.

Et les causes réelles ?

Maintenant toutes ces données (déficit de rebonds, balles perdues, etc.) ne sont que des conséquences dont les causes sont à creuser pour le coach Jean-Louis Borg (par exemple : manque de combat physique, mauvaise communication, laxisme sur les écrans retards, peut-être manque d’implication sur la coupe d’Europe, etc.). Faisons confiance au staff technique pour remettre l’équipe sur les rails.

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