Sam s’érige une statue…

Skippy Capello
Skippy Capello

Lendemain de fête.

Un grand spécialiste chalonnais de basket (Sam 33, n’oubliez pas, il va passer avec fracas à la postérité, on en reparlera probablement) le dit ; mieux, il l’écrit (je cite) : « Marshall,Bradley et Bradford pour le défense voila se qui composeras la JDA car,il n’y a rien d’autre et,je ne pense pas que ses ricain plante 30p à tous les matchs… ». En français courant, il voulait signifier que la Jeanne repose donc sur deux joueurs, Marshall et Bradley, et dispose d’un défenseur, le dénommé Bradford.

Forts des lumières de Sam33 — et il était temps qu’on nous éclaire — nous devrons donc considérer la victoire de la JDA à Villeurbanne comme un épiphénomène*.

Considérer que les fameux Marshall et Bradley ont joué leur va-tout hier en terre lyonnaise et que tout cela était bien beau, mais c’est bon pour une fois.

Considérer que Bradford qui a marqué 6 pts, pris 9 rebonds, aligné 2 contres et 2 passes pour 12 d’évaluation ne le fera plus, promis. Il se contentera désormais de lever les bras pour faire peur à Curtis Borchardt qui est un gros trouillard.

Considérer que Fazekas, Craven, M’Baye, Krupalija, Tanghe et Monclar n’étaient pas sur le terrain, c’est une hallucination. David Vincent, présent dans les tribunes, nous le confirmera.

Considérer que l’orthographe a fait un pas de géant grâce au zèle de Sam. Avec une telle aide inattendue, tous les Régis du monde vont enfin pouvoir respirer.

Considérer encore, qu’il suffit donc de deux joueurs offensifs et un défenseur pour mettre à plat l’ASVEL, dont — justement — on faisait tout un plat, alors qu’elle n’est manifestement qu’une équipe de cambrousse. Sam nous le rappelle avec gravité. Voilà qui va réjouir cette équipe de brelles qu’est le MSB, qui vient de prendre 20 points en amical contre les Lyonnais.

Considérer enfin, que BasketNews est une feuille de chou indigne, puisqu’au faîte de son incompétence, elle faisait cette semaine de la JDA son « petit coup de cœur — ou coup de pif » parmi les outsiders censés courir à bride abattue derrière les nullards de l’ASVEL, du Mans (voir plus haut), de Nancy, Orléans ou Roanne.

Je propose au Kop Sud de rendre un vibrant hommage à Sam pour la contribution qu’il a ainsi apportée au basket moderne, et par ricochet géographique, à la grandeur de la Bourgogne.

Skippy, qui va recommencer.

* Pour Sam, donc :

ÉPIPHÉNOMÈNE, subst. masc.

A.− MÉD. Symptôme pathologique s’ajoutant par surcroît, comme par exemple la calcification. La calcification n’est qu’un épiphénomène inconstant (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 156).

B.− PHILOS. Phénomène secondaire qui ne peut contribuer ni à l’apparition ni au développement d’un phénomène essentiel :

En fait une réflexion qui ne veut pas réduire la conscience à un épiphénomène impuissant de l’inconscient est contrainte, à un moment ou à l’autre, à une élaboration de ce genre.

Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 365.

Rem. La docum. atteste a) Épiphénoménal, ale, aux, adj. Qui ressortit à un épiphénomène. Bien que la « gestalt-psychologie » fasse intervenir des équilibres, ceux-ci ne sont rien en dehors de la répartition des forces biologiques, et la conscience qui en accompagne la perception se réduit à un accompagnement épiphénoménal du jeu de forces cérébrales (J. Vuillemin, Être et trav., 1949, p. 148). b) Épiphénoménalisme, subst. masc. Théorie selon laquelle la conscience accompagne la représentation spatiale du temps (cf. Id., ibid., p. 151).

Prononc. : [epifenɔmεn]. Étymol. et Hist. 1. 1755 méd. (Encyclop.); 2. 1912 (E. Baudin, G. Bertier, Précis de psychologie de W. James, trad. de l’amér., 3e éd., p. 130 : A priori, admettre qu’elle [la conscience] ne serve à rien, [qu’elle ne soit qu’un « épiphenomène »] c’est admettre une terrible improbabilité). Composé de l’élément préf. épi-* et du subst. phénomène*; 1 dû au médecin fr. F. Quesnay [1694-1774] dans son Traité des fièvres (1753); 2 employé par le philosophe amér. W. James [1843-1910] dans son traité Principles of Psychology (1890). Fréq. abs. littér. : 25.

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4 commentaires

  1. C.C.

    voila un article de toute beauté, doux et acide comme je les aime.
    c’est vrai que se reposer sur trois joueur (même si ce n’est pas le cas) ne sert à rien, il y a 4000 supporters roannais prets à témoigner :mrgreen:
    en tout cas c’est vrai, je ne dirai plus un « régis » mais un « sam 33 » (un sam c’est celui qui ne boit pas mais quand on lit ses commentaires on se demande…)

  2. Bebert

    Tu mens Skippy, David Vincent n’était pas dans la tribune. Il cherche toujours un raccourci qu’il ne trouvera certainement jamais 😛
    Pauvre Sam !

  3. Skippy

    J’aurais juré que c’était David Vincent. Peut-être était-ce Gilles Moretton, après tout. Je les confonds tous les deux…

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